jeudi 31 janvier 2013

ASSEMBLEE NATIONALE : Aida Mbodj interpelle le gouvernement sur la participation des soldats sénégalais dans la guerre au Mali


Actualité oblige. La situation de la crise au Nord Mali et la participation des troupes sénégalaises dans la guerre, ne laissent pas indifférents les parlementaires. Et, c’est Aida Mbodj qui se manifeste, à travers une question orale déposée sur la table du président de l’assemblée nationale, Moustapha Niasse...


« La situation au Mali et la participation des troupes sénégalaises à la guerre ». C’est la question orale que la présidente de la Commission Technique Défense et Sécurité de l’assemblée nationale vient de déposer sur la table du président de l’Assemblée nationale.
Dans la note parvenue à la rédaction, elle estime que, « le président de la République, usant d’une prérogative que lui offre la constitution en son article 79 », a informé le parlement de sa décision d’envoyer un contingent au Mali. Toutefois, regrette-t-elle, le parlement n’a jamais eu l’occasion de débattre avec le gouvernement sur la question. 
Certes, note-t-elle, les dispositions relatives au rôle du Parlement paraissent, a priori, de portée très réduite.Mme Aida Mbodj, estime par ailleurs que,  « l'article 70 de la Constitution ne soumet à l'autorisation préalable du Parlement que la déclaration de guerre ». Mais, pour la député, cette disposition reflète un état dépassé de la pratique  des questions conflictuelles, puisque selon elle, la déclaration de guerre n'existe presque plus dans le monde. 
Aussi, juge-t-elle, « on peut parfaitement penser que dans son esprit la Constitution voulait que le Parlement soit saisi à chaque fois que les Diambars doivent prendre part à un conflit armé quel qu'il soit ». Touefois, défend-elle, « la gouvernance vertueuse dont se réclame l'actuel Exécutif implique justement que le Parlement puisse contrôler efficacement toutes les activités du Gouvernement ». 
Mme Aida Mbodj d’avancer que « ce contrôle doit se faire selon des objectifs fixés en amont et dont la représentation nationale est tenue informée pour qu'au final, le bilan le plus exhaustif puisse être fait ».  En tout état de cause, souligne-t-elle, « l'absence d'autorisation préalable n'entrave en rien la possibilité pour le Parlement de connaître la question, notamment par le moyen du contrôle, ne serait-ce qu'à titre informatif ».
Raison pour laquelle, la député tient à ce que le gouvernement du premier ministre Abdoul Mbaye, notamment le ministre de Forces Armées, apporte des précisions d’une part, sur le statut des forces sénégalaises engagées dans le conflit et les articulations de la chaîne de commandement, les ressources permettant de couvrir ce déploiement militaire. D’autre part, sur le niveau d'engagement de notre armée, la composition et le profil des forces engagées sur le terrain, la durée probable de leur présence au front, ainsi que les objectifs précis assignés à la mission. 
Et enfin les initiatives prises par le Sénégal pour le bon accompagnement diplomatique des opérations militaires et les mesures prises pour renforcer la sécurité intérieure afin de contenir toutes velléités de représailles terroristes dont la menace plane plus que jamais sur notre pays, entre autres.
                                                                                                                                            Mbengusta

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